Plus de 30 milliards prévus en 2017 par les industries suisses au Cameroun
Christian Happi News 15.01.2017
Peu sont les filiales ou succursales des multinationales suisses présentes sur le sol camerounais. Cependant, celles qui y opèrent depuis de nombreuses années déjà, notamment Nestlé, Lafarge Holcim, etc. prévoient investir en 2017, plus de 30 milliards de FCFA dans le tissu industriel. Ces investissements seront injectés dans le domaine alimentaire et les matériaux de construction, a confié Bonheur Hiol, le Consul honoraire de Suisse au Cameroun le mercredi 25 octobre 2016 à Douala à la 7è édition du Swiss Business Lunch.
Pour le diplomate, les échanges commerciaux entre le Cameroun et la Suisse restent embryonnaires c’est du fait des obstacles multiformes entre autres techniques, juridiques et économiques. Il s’agit de l’environnement des affaires peu propice, aucune banque, assurance ou Fonds suisse installé au Cameroun, coopération inter-patronale totalement inexistante, absence de loi sur l’arbitrage ou la médiation pour les contentieux, absence d’accord général de non double imposition. Plus grave, révèle-t-il, les statistiques sur les investissements suisses(IDE) au Cameroun sont inexistantes. Ce, malgré l’existence de DSF d’entreprises suisses aucune donnée officielle disponible.Comme solutions au problème, des Investisseurs et bailleurs suisses publics, institutionnels et privés actifs ou sont intéressés par le Cameroun. L’on peut citer la Banque Cantonales, Swiss Holdings,Vital Capital Fund, etc.). De même, les chefs d’entreprises suisses proposent un renforcement et financement de la plateforme du secteur privé dans le cadre du Cameroon Business Forum(CBF). « Ce risque de double imposition doit être éliminé mais la demande doit venir du côté camerounais. Or jusqu’à présent cette démarche n’a pas été faite ; les Camerounais qui veulent attirer des investissements suisses doivent prendre les choses en main », a conseillé l’Ambassadeur suisse au Cameroun.
Pour inverser la tendance, les Helvètes et Camerounais devront en outre installer des organes et adopter des textes organiques (chambre de commerce suisse, intensifier des missions économiques bilatérales via la chambre de commerce suisse. Tout comme organiser d’inter-patronales en Suisse et au Cameroun serait une piste de solution à explorer, Bonheur Hiol, affirme que la désignation d’un centre officiel d’arbitrage et de médiation en droit suisse au pays boostera les échanges économiques.