
Pourquoi les importations de voitures d'occasion ne cessent d’augmenter au Cameroun
Christian Happi News 15.11.2016
D’après les experts, la forte importation des voitures de seconde main traduit le faible pouvoir d’achat des Camerounais surtout que les véhicules d’occasion sont toujours moins onéreux que les neufs.
En effet en seulement neuf mois, c'est-à-dire entre janvier et septembre de cette année, 45 000 voitures d’occasion ont été dédouanées au Port autonome de Douala, d’après les chiffres communiqués par le Guichet unique du commerce extérieur (GUCE). Que cachent ces chiffres?

La hausse des importations des voitures de seconde main est aussi encouragée par l’absence d’usines de fabrication ou d’assemblage de véhicules « made in Cameroon ». Reste à attendre le démarrage effectif de la Cameroon automobile Industry Compagny (CAIC) en gestation dans la zone industrielle de Bonabéri et à Kribi. En fin 2017, la filiale camerounaise du groupe indo-chinois mettra sur le marché entre autres des bus, des camions et véhicules légers, des pick-up. Le coût de l’investissement est de plus de 92 milliards de FCFA. « Pour le moment, le financement est assuré en equity par les actionnaires. Mais il y a un pool bancaire qui doit accompagner le financement à long terme, donc nous sommes en train de travailler sur les garanties et tous les éléments de sûreté pour lever les premiers fonds », confiait Roger Djakam, le représentant local de CAIC.
Ces voitures, communément appelées « occasion Belgique », sont massivement achetées du fait de la quasi-inexistence du crédit automobile.

- 57,525% pour les véhicules de tourisme;
- 46,05% pour les utilitaires;
- 33,675% pour les véhicules lourds.
- une voiture de marque « Nissan Primera 2005 » coûte 4,7 millions de FCFA,
- une Toyota Vitz 2008 noir 3,8 millions de FCFA,
- une Toyota Carina 1998 Bleue à 1,3 million de FCFA...